Poutine assure qu'il ne s'accroche pas au pourvoir
Le président Vladimir Poutine a assuré n'avoir aucune intention de modifier la Constitution pour rester au Kremlin au-delà de 2024 et une nouvelle fois démenti toute ingérence de l'Etat russe dans le processus électoral américain.
A huit jours du scrutin présidentiel du 18 mars, qui devrait lui assurer un quatrième mandat de six ans, le président russe a accordé un entretien à la chaîne de télévision américaine NBC, intitulé "Confronter Poutine".
Interrogé pour savoir s'il comptait suivre l'exemple du président chinois Xi Jinping qui pourrait se maintenir au pouvoir sans limite de temps, M. Poutine a répondu par la négative.
"Je n'ai jamais modifié la Constitution, je l'ai encore moins fait pour que cela m'arrange et je n'ai aucune intention de ce genre aujourd'hui", a-t-il déclaré dans cet entretien diffusé vendredi soir.
Vladimir Poutine, élu pour la première fois président en 2000, est accusé par ses détracteurs de vouloir indéfiniment rester au pouvoir.
Il a pour sa part dit avoir songé à un potentiel successeur dès 2000 : "Cela ne fait pas de mal d'y penser mais en fin de compte, c'est le peuple russe qui décidera", a-t-il dit.
Lorsque la journaliste de NBC l'a interrogé sur son principal opposant Alexeï Navalny, déclaré inéligible dans le cadre du scrutin du 18 mars, Vladimir Poutine a refusé de citer son nom comme il l'a toujours fait en public, préférant parler de "certaines forces politiques".
"Ce que j'apprécie en principe ? C'est qu'elles (les forces politiques) exposent les problèmes", a-t-il affirmé. Mais "attirer l'attention sur les problèmes, c'est insuffisant et même dangereux car cela peut conduire à une certaine destruction. Et nous avons besoin de création", a-t-il conclu.